Manet n’a pas seulement peint, comme si de rien n’était, il a fait hommage à la peinture. Ce geste, obligé, est passé pour moderne. Il ne l’est pas en soi. Le malentendu vient de la défaillance stylistique dans laquelle, nécessairement l’hommage se rend. Cette défaillance de style affecte aujourd’hui encore les propositions artistiques. Elle induit la désorientation contemporaine. Ce qui se signe ainsi, sans grand style est une condition d’existence, un moment de liberté possible. C’est ce rapport de l’existence au défaut stylistique qu’il faudrait mieux établir. Et pour cela, d’abord, définir la marque du défaut.